Exposition « Hasta el fin » de Lola Gonzalez

Publié le 30 août 2013 dans Actualités

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 En Résonance à la Biennale de Lyon

Biennale

 

« The Rendez-vous », février 2013 Vidéo couleur 2 minutes 01 secondes. © Lola Gonzàlez

Lola Gonzàlez est née en 1988, elle vit et travaille à Paris.
En 2012, elle a été diplomé à l’ENSBA de Lyon et a reçu le prix Linossier.
En 2013, elle a participé au Salon de Montrouge.

Lola Gonzàlez brille par sa simplicité apparente qui conduit pourtant à une profonde réflexion sur la réalité de ce que nous voyons, ou du moins croyons voir.

Comme Platon et son mythe de la caverne, elle nous invite à faire la différence entre la vérité et l’illusion.

Si les décalages sont constants c’est aussi le temps lui-même qui finit par être interrogé. Le temps n’est alors plus linéaire mais devient un moment où toutes les rencontres sont possibles. Et en mélangeant les personnalités qui ont servi de modèle passé, Lola Gonzàlez s’approprie sa propre Histoire de l’art tout en la rejouant à sa guise.

C’est un art du temps et pourtant hors de toute contrainte temporelle.

Le titre de l’exposition « Hasta el Fin » (Jusqu’à la fin) s’inscrit lui aussi dans une durée, bien que vague. La fin annoncée n’est pas précisée et pourrait s’étendre sur des décennies comme arriver demain. Puis est-ce la fin d’une époque, du temps ou de soi-même ?

L’œuvre de Lola Gonzàlez reflète aussi la complicité qu’elle entretient avec ses amis ou les membres de sa famille qui s’improvisent acteur pour un moment. Ils forment une bande qui s’oppose et se substitue dans le même temps au reste du monde. 

« Mon travail vidéo est construit autour de dispositifs collectifs, de rituels sociaux et de mises en scènes improvisées. Il a comme point d’ancrage ce qui habite ma génération, ses doutes et ses envies. Les acteurs de mes films ne sont pas de véritables acteurs, ils ont tous un lien avec la création artistique dans sa globalité. Il s’agit dans mon travail de créer une communauté non identifiable, qui dans mes vidéos, ose, résiste, assume ses sensibilités, ses croyances, ses peurs, discute et controverse. Il y a je crois, pour moi, en art, cette nécessité de retrouver la rage que le cinéma se permet de vivre au travers de ses acteurs les plus intenses. Il y a dans mon travail vidéo cette volonté de ne pas, de ne plus avoir peur de rire et de pleurer face à une œuvre… »

« Certaines œuvres ont le goût de la liberté, et ce ne sont pas toujours celles qui l’affichent comme intention. La légèreté des dispositifs et des mises en scène de Lola Gonzàlez témoignent intrinsèquement, plus que toute agitation ou appendice, que des temps où la vie est dure existent, mais que rien n’empêche d’y échapper si l’on joue sur le bas côté de la réalité. Comme dans un cri ou dans une histoire d’amour, quand se fondent absurdités et réalités, causes et effets, origines et buts, on se donne la chance d’échapper à tout. »

Crédits :
Olga Rozenblum
Catalogue du 58ème Salon de Montrouge, Les éditions Particules, mai 2013

 

En partenariat avec l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. 

http://www.ensba-lyon.fr/