Laurent Proux

07 novembre - 12 décembre 2009
En résonance avec la Biennale de Lyon

Communiqué de presse

CV de l'artiste

Site de la galerie Semiose

Laurent Proux est né en 1980 et a obtenu le DNSEP à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Lyon en 2006. Actuellement, il vit et travaille en région parisienne. En 2008, il a présenté une exposition personnelle à la Galerie Sémiose (Paris). Peintre travaillant le plus souvent les grands formats, il s’attache à montrer la terrifiante et grandiose solennité du monde industriel.

Avec « Stock » en 2006, il a créé une boucle intemporelle, une forme de science-fiction. Cette peinture conceptuelle produit un feedback, enfermant sur lui-même un espace industriel en fonctionnement. Il semble donc que Laurent Proux ait choisi l’usine comme lieu de prédilection. Elle lui permet de superposer le monde de la production et des questions spécifiquement picturales : « L’usine n’est pas pour moi un univers mais un type d’organisation de l’espace (géométrie parfaite) qui nie le détail ». Sa pratique de la peinture « tente de répondre à une double exigence : penser l‘espace du tableau dans son autonomie (échelle, histoire, matérialité) et produire une représentation des choses. Le réel se présente sous une forme éclaté, fragmentaire. Je ne peux directement le saisir. Je recherche donc une coupure, une restriction. Je limite mon choix à des lieux générés par l’activité humaine. Mes derniers tableaux se concentrent sur des espaces de production industriels clos. Ces lieux (usines, ateliers, entrepôts) ne sont ni les sources d’origine des produits manufacturés qui nous entourent, ni le stade « fini » de la marchandise : le produit de consommation. Je cherche à représenter un « moment » de leur parcours sur lequel s’opère des gestes précis ; un travail. Les tableaux sont précédés de photographies, de dessins et de collecte de matériaux. La photographie fige un état des choses. Je ne peins pas de figures humaines dans mes tableaux. Je suis attentif aux traces à la surface des objets. Je tente de les représenter comme singulier sans les hiérarchiser, qu’il s’agisse de l’impact d’un choc ou du linéament d’une écriture. »