Lancé en 2016, L’a3 est une collection de multiples édités et diffusés par L’attrape-couleurs pour laquelle trois artistes sont invités chaque année à produire un multiple. Chaque proposition prend la forme d’une impression numérique format A3, tirée en 30 exemplaires numérotés et signés.

Chacun des multiples est en vente au prix de 15 €. Si vous adhérez à l’association (20 €) un multiple de votre choix vous est offert.

1_Nicolas Hensel – 2016

Le premier numéro de l’a3 est confié à l’artiste Nicolas Hensel. Il est intitulé if else elseif. Ces mots renvoient à une potentielle déclaration conditionnelle et programmatique, qu’un dessin et aplat de néoprène pailleté chercherait à illustrer, sonder, déborder.

2_Emmanuelle Coqueray – 2016

« Pour l’a3, j’ai choisi d’utiliser deux images extraites de mes prises de notes photographiques. Il s’agit de fragments jouant sur les échelles et la perte de repères, un bout de ciel et de sol réduits à l’état de motifs. Entre ces deux pôles qui se font face et se font écho, l’attention se porte sur la matière et la lumière : le bitume se tord et se fissure, les flaques réfléchissent la clarté du ciel, les nuages se défont. »

3_Katia Morel – 2016

« Le format A3 (42 x 29,7 cm) est un format standard. Je joue sur le principe du multiple proposé par la collection l’a3 en dessinant, au recto, une série de feuilles A3 froissées : les dessins singuliers du froissement s’associent au principe sériel du multiple. Au verso, un dessin de cette même feuille, pliée puis dépliée, divise en quatre le format A3, rejouant le système de duplication. »

4_Félix Lachaize – 2017

« Lorsque l’on finit de tapisser une pièce, ce qui reste est souvent mis de coté au cas où…
Ainsi en fouinant chez mes grand-tantes, je suis tombé sur un carton regroupant plus d’un demi-siècle de chutes de bon goût ! Je les ai déroulées dans les espaces associés pour créer une série photographique.
Invité à produire un multiple de la collection l’a3, j’en ai choisi une qui sera éditée en trente exemplaires vendus 15 euros chacun. C’est le protocole. Mon choix a été de faire un tirage sur un seul lé de tapisserie réunissant les trente A3. Une série d’un nouveau motif en ressort. »

5_Jérôme Michel – 2017

« L’invisible, par définition, on ne le voit pas, mais j’aime beaucoup l’idée qu’il affleure toujours à la surface, à même le paysage. Du dedans, il traverse et se déplie au-dehors : par surgissements, il remonte à la surface, dans un transfert du fond à la forme. Je travaille là où il émerge et entre en formation, dans cette puissance heuristique que porte en elle l’apparition.»

Jérôme Michel

6_Kévin Chouchounoff – 2017

«Je propose ici une image composé de 30 phrases comme des haïkus qui, réunis et superposés, forment une image palimpseste qui me sert de base, de fond. L’idée de multiple est ici utilisée et prise à contre-pied car chaque tirage est rendu unique en réutilisant les phrases inventées préalablement. L’ensemble des tirages constitue une sorte de tableau-poème en 30 actes qui sera disséminé. »

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 7_Laura Pardini – 2018

« Extraction de collection #1 & #2 présente des photographies scannées issues de mon répertoire d’images papiers. Prises soit grâce à un appareil photo-jetable, soit numériquement puis imprimées, elles viennent alimenter un catalogue de formes, de couleurs, de compositions, de moments, de scènes. Images satellites dans mon travail, ce sont des objets préhensiles qui s’invitent de temps à autre au sein d’installations. Elles sont alors des sortes d’astérisques qui précisent et complètent. »

 8_A.Stella – 2018

Planogramme.

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 9_Tatiana Karl Pez – 2019

De l’organisation collective, à la collaboration privilégiée avec des binômes, la pratique de TKP acquiert depuis quelques années, une véritable dimension protéiforme, traçant des allers-retours entre objets, situations, performances dont les objets scénographiques sont détruits ou redistribués, gestes chorégraphiés et poèmes pour la radio. Elle contourne pour mieux circonscrire une tentative, celle de pouvoir parler d’un corps absent, d’un geste en train de se faire, sous des modalités, des identités multiples et mutables. Pour la sortie de cet ultime numéro de l’a3, elle propose « c’est le monde souterrain », une dérivation graphique du poème du même nom, tirée à 30 exemplaires uniques.