Amélie Dubois

novembre 2010 - avril 2011

En partenariat avec le lycée Martin Luther King.

Communiqué de presse

Site de l'artiste

Amélie Dubois

Pour l’année 2010, L’attrape-couleurs a souhaité touché un public scolaire qui auparavant ne venait pas aux expositions : les lycéens. En effet, des enfants de niveau maternelle, primaire et collège bénéficient régulièrement des visites proposées à L’attrape-couleurs mais ce n’était pas le cas pour les lycéens.
Après avoir contacté les trois lycées situés à proximité de L’attrape-couleurs (Martin Luther King [ex-La Sauvagère], Jean Perrin et Ombrosa) et appuyé par l’avis de Monsieur Abel Gago, adjoint délégué à la Culture dans le 9ème arrondissement, notre avons souhaité axer ce projet vers le lycée Martin Luther King pour deux raisons : sa proximité (cinq minutes à pieds) et son enseignement pédagogique (lycée professionnel).

Inspiré par les recherches de Burroughs et Gysin sur la fragmentation et l’éclatement du texte (cut-up), ainsi que par les conceptions Oulipiennes et Oupeinpiennes sur la transformation du texte et de l’image, ce Workshop combine expérimentations assistées par ordinateur (logiciels de morphing, de cut-up, de traduction automatiques…) et réalisation manuelles (collage, photomontage, ateliers d’écritures…)
Accès sur la manipulation de titres, d’articles et d’images issus d’un quotidien, il a pour objectif d’offrir une série d’expériences aboutissant à la réalisation d’un journal de quelques pages.

En parallèle à ces interventions, Amélie Dubois à travailler pendant sa résidence à l’élaboration de deux pièces, Machines à composer des livres et (pré)texte à voir/lire. L’objectif de ce projet est d’offrir un environnement permettant de simuler et d’analyser un processus génératif de textes.
Inspiré par les recherches de Burrought et Gysin sur la fragmentation et l’éclatement du texte ainsi que par les conceptions Oulipiennes sur la littérature transformationnelle, ce dispositif propose une création collective et composite de textes.

Quatre micros directionnels enregistrent le bruit ambiant, analysé par un programme informatique, il est transcrit en texte, et directement imprimé.
Chaque page représente une topographie de l' »espace conversatif ».  Toutes les pages sont uniques et “originales”. Si elles ne sont pas conservées, elles ne seront plus jamais générées par le dispositif et disparaîtront à tout jamais.
Les textes sont « chaotiques » et ne visent pas une lecture « standard », mais plutôt un effet de spectacle. Ils se déploient dans l’espace, le temps, l’interaction et le mouvement.
Ainsi, l’interactivité est une composante essentielle de ce dispositif. Tout en participant à une œuvre commune, chaque spectateur est spectateur d’une oeuvre unique en perpétuel mouvement où texte se reconfigure sans cesse.
Par suite de jeux combinatoires, le résultat est imprévisible.
Cette hypothèse recoupe la notion de l’Oeuvre ouverte popularisée par Umberto Eco en 1963.

Ces pièces ont été présentées lors de l’exposition « Singes savants » du 03 au 25 novembre 2011 au CNSMD de LYON.