Résidence du 7 septembre au 28 octobre 2018.

Quelques danseurs oubliés

 

Emmanuelle Rosso propose un univers de peintre. Une peinture qui s’est nourrie lors de son mois de résidence du lieu et notamment de l’île Barbe. La lumière, les arbres et bambous vus par la fenêtre de sa chambre et de l’atelier ont écrit l’histoire que vous allez découvrir.

Chaque jour, sa vision et ses sentiments ont construit des œuvres ou le décor, le mouvement, l’effacement ou la présence ont été saisis ; le paysage se jette devant nos yeux, affirmé, et c’est de cette présence-absence d’un oublié bien là que naît le mystère de la toile. Tout est là, ancré, coloré, tumultueux, et parfois diaphane mais quelque chose se passe ailleurs, à l’intérieur(e), dans les plis, entre les failles.

Entre illusions et regards, ces endroits sont imprimés sur des tissus et des toiles. Plus qu’une image, elle propose des sensations délicates dans lesquelles le regardeur peut se perdre, s’évader, se balader. Tantôt stricte, tantôt vaporeux, toujours au bord d’un rêve son processus de création raconte. Nous ne sommes pas devant une artiste qui tient sa technique comme essentielle, nous sommes devant une expérience où l’œuvre est une fenêtre sur, sous ou autour, telles des séquences dont le personnage principal est le spectateur. Les oubliés, tapis dans l’ombre, construisent un monde qui danse…

CW.